Dans la Pietà avec Saint Jean l’Évangéliste et Sainte Marie-Madeleine, la Vierge est représentée sur un trône en bois portant, à sa base, le nom du commanditaire, un certain Michelangelo Andine. Deux cartouches suspendus au sommet du trône portent la signature de l’auteur et l’année de réalisation de la fresque, l’une des dernières œuvres du peintre, datée de 1521. La Vierge, enveloppée dans un large manteau violet – couleur funéraire –, tient le Christ dans ses bras, replié sur lui-même. Agenouillés de part et d’autre du trône, sur un magnifique sol en marbre à losanges, Saint Jean l’Évangéliste et Sainte Marie-Madeleine sont en posture de prière, mains jointes. Aux pieds de Marie-Madeleine se trouve son attribut iconographique habituel : le vase à onguents. Le bas mur derrière le trône et les personnages s’ouvre sur un doux paysage ombrien.

En face de la Pietà, de l’autre côté de l’autel, se trouve la fresque représentant la Vierge à l’Enfant entre Sainte Catherine d’Alexandrie et Saint Blaise. Dans cette œuvre, la Vierge est assise sur un trône en bois élevé, portant le nom du commanditaire et la date d’exécution : « EXPE(NS)IS IOANNE BERNARDELLI / AD MDXXI DIE XXV APRILIS ».

Elle est accompagnée de Saint Blaise, à gauche, et de Sainte Catherine d’Alexandrie, à droite, chacun avec leurs attributs iconographiques respectifs : les vêtements épiscopaux et le peigne clouté des cardeurs, instrument de son martyre, pour Saint Blaise ; la robe somptueuse, soulignant ses origines princières, et la palme du martyre pour Sainte Catherine. Là encore, le trône est placé devant un mur bas donnant sur une campagne aérée.

Cependant, dans les deux œuvres, on remarque l’absence des détails paysagers qui caractérisent habituellement le style du peintre. Cela pourrait être dû à son âge avancé, qui aurait pu lui causer des problèmes de vue, ou bien à la nécessité d’exécuter les travaux rapidement.